Focus :
Aidons les aidants
Retour sur la commission télétravail.
La commission TELETRAVAIL qui s’est tenue ce jeudi 25 septembre a été également l’occasion de faire le point sur le télétravail octroyé aux aidants et la conciliation entre vie pro et vie perso. Pour rappel, vos élus de la CGT ont adressé un courrier à la direction le 8 septembre dernier, pour lui demander de convoquer cette commission conformément aux dispositions de l’accord TELETRAVAIL en vigueur, et avancer sur statut de salarié aidant (disposition de l’article 6 de l’accord TELETRAVAIL).
La direction a donc adressé, courant septembre, un questionnaire aux salariés aidants. Sur les 4 salariés aidants connus, 3 ont répondu au questionnaire.
A la lecture des réponses, les membres de la commission ont pu dégager certaines observations et problématiques évoquées par les aidants :
- certains managers accordent sans difficulté des jours de télétravail supplémentaires au 3e jours si cela est nécessaire
- la charge de travail semble adaptée aux circonstances mais plus de souplesse sur les horaires serait appréciable
- un salarié rencontre des difficultés avec son manager en termes de flexibilité
- globalement, il n’y a pas d’impact négatif du rôle d’aidant sur l’activité professionnelle
- la RH reste l’interlocuteur privilégié pour les aidants mais les collègues, par leur compréhension, bienveillance et leur aide ponctuelle en cas d’absence, sont également une aide appréciable (dans la mesure du possible et du raisonnable)
Les membres de la commission ont demandé que soit réalisée une sensibilisation des managers sur les bonnes pratiques envers le salarié aidant. Un atelier d’échanges managers/salariés aidants sur ce que vit l’aidant pourrait aider à concilier travail et aidance.
Vos élus CGT CANON avaient également demandé dans leur courrier précité, l’ouverture d’une négociation en vue de conclure un accord afin « d’ouvrir d’ici fin 2025 la négociation d’un accord d’entreprise novateur permettant l’attribution d’un statut de salarié-aidant au sein de CANON France et de nouveaux droits. (Article L2222-3 - al 2 du Code du Travail) ». La commission aurait été l’occasion de fixer un calendrier de réunion.
Au lieu de cela, la direction s’est livrée à une leçon de sémantique, revenant sur la demande formulée dans le courrier de la CGT sur le statut de salariés aidant. Pour la direction, le salarié aidant dispose bien d’une reconnaissance chez CANON France et il serait donc redondant de demander la conclusion d’un accord en ce sens !
Cette vision n'est nullement partagée par l’ensemble des membres de la commission, toutes obédiences syndicales confondues, sachant que le statut d’aidant va plus loin que l’octroi d’un jour de télétravail supplémentaire ! Au regard des demandes formulées lors de la réunion, chez CANON France, nous en sommes encore loin !
Nos revendications sont simples et n’ont pas changé :
- obligation pour la direction d’ouvrir la négociation sur le statut de salarié aidant
- créer un statut de salarié protégé pour l’aidant
- octroyer un nombre de jours de congés rémunéré (à définir) à l’instar des jours de congés pour enfant malade (disposition de l’accord sur le temps de travail)
- permettre une flexibilité dans les horaires de travail
- valoriser l’expérience dans le parcours professionnel de l’aidant (agilité, organisation logistique, prise de décision, management…)
- délocaliser le télétravail en dehors du domicile de l’aidant pour éloignement géographique.
Et, étant donné le faible nombre de salariés aidants déclarés, ces mesures ne coûteront pas cher à CANON France au regard des bienfaits qu’ils vont générer, et ce, malgré le contexte de réorganisation annoncé vendredi dernier.
